Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) vient de publier son rapport annuel 2011. Cette publication réalise un état des lieux de l’environnement au niveau global et pointe les principaux enjeux auxquels les sociétés devront faire face. Ce document a notamment pour but de renseigner les organes politiques nationaux et internationaux sur les principales avancées scientifiques en termes de connaissance des problématiques environnementales.

Le rapport annuel 2011 tire la sonnette d’alarme sur la pollution des océans par les déchets en plastique et particulièrement les micro-déchets qui constituent entre autres les « soupes de plastiques » repérées en différents endroits du globe, dont la Méditerranée. L’alerte porte sur la capacité de ces plastiques à relarguer dans l’environnement marin les substances chimiques toxiques qu’ils contiennent. Celles-ci présentent des risques cancérigènes et reprotoxiques pour l’homme. Ces substances étant bioaccumulables, les déchets de plastique en mer constituent ainsi une source de contamination, non seulement pour la faune marine qui les ingère, mais aussi pour l’homme qui consomme poissons et crustacés.

Le PNUE en appelle, encore une fois, à l’urgente nécessité de modifier nos modes de production et de consommation, en bannissant les substances toxiques, en réduisant notre usage du plastique et en sécurisant la gestion des déchets qu’il engendre afin qu’ils ne finissent pas en mer.
Les propos d’Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE, sont éloquents : « Certains des déchets, comme les sacs en plastique fins à usage unique étouffent la vie marine et devraient être interdits ou éliminés rapidement. Il est tout simplement impossible de justifier leur fabrication ».
A bon entendeur…